décembre 2009

C'est là que commence le récit de ces neuf mois de fondations, de conception, de fabrication, de construction, de surprises !!! Et c'est moi, Pascale, qui vais raconter cette belle épopée (surtout parce que ça va bien m'occuper, et que c'est un truc que je peux faire allongée !) ...

Lionel a décidé de s'y mettre dès que les rochers de Fontainebleau ont été trop froids ou trop mouillés pour l'accueillir, et là, la météo était franchement propice au bricolage.

But du jeu : 1) trouver un couvreur honnête pour faire refaire la toiture ;
2) trouver un plombier honnête pour faire monter le chauffage central, l'eau courante et les wc ; 3) faire l'électricité ; 4) aménager 75 m² de combles tout seul, soit la pose de :
  • 60 mètres de chevrons,
  • 200 suspentes,
  • 75 fourrures F47 & M75,
  • 300 montants M48,
  • 400 m² de laine de verre,
  • plusieurs milliers de vis,
  • quelques centaines de mètres de câbles électriques,
  • 1 centaine de plaques de BA13,
  • des tonnes d'enduit et de peinture,
  • un peu de carrelage,
  • 40 m² de moquette,
  • 30 m² de parquet,
  • des dizaines de mètres de plinthes,
  • et sûrement tout un tas de choses dont on n'a pas idée...
Tout cela pour créer une grande chambre parentale, une petite salle d'eau, un grand palier-dressing et une petite chambre d'enfant (au cas où).



Li
onel a commencé par la chambre d'enfant, parce qu'il fallait bien commencer par quelque part, et a eu une bonne idée : y ajouter une mezzanine, pour quand l'enfant serait plus grand ! Bref il a amorcé la fabrication du nid.


Dans le même temps, j'ai remarqué que mes seins étaient gonflés comme si je m'étais fait poser des implants, et que cela ne semblait pas cesser, ni déplaire à mon homme...
Je me suis dit qu'avant de continuer à alcooliser nos soirées d'hiver, il fallait peut-être vérifier un petit truc. Direction la pharmacie !


Et bingo !

Quand Lionel est rentré, j'ai trouvé un truc rigolo à lui dire pour lui annoncer qu'on attendait un bébé, mais on n'arrive pas à se souvenir quoi, ni l'un ni l'autre ! Ça vaut bien la peine de se fouler pour mettre en peu de poésie dans ce monde de brutes ! En tout cas, il était super content, super ému, et moi aussi ; et on a arrêté les apéros :-(((


Il a aussi fallu que je prévienne ma prof de chant, Hélène, parce que nous préparions une opérette pour le 10 avril, et que je n'étais pas sûre d'être opérationnelle à 5 mois de grossesse !!! Même pas peur Hélène ; de toutes façons, on ne peut pas programmer une autre date...


A ce stade, je pèse 52 kg (mouais, c'est les apéros ça !), mon utérus 50 g et notre futur polytechnicien est passé d'un dixième de millimètre à presque 5 mm (ça fait combien en grammes ?). Nous sommes le 7 décembre 2009.

La semaine se déroule comme une semaine de fin de premier trimestre, nous sommes à l'école tous les soirs jusqu'à 18h30 - 19h pour remettre les livrets scolaires à nos parents d'élèves, je participe à l'audition du conservatoire lors de laquelle j'interprète "Quand on n'a que l'amour" et les enfants arrivent le vendredi soir pour ramasser leur maman à la petite cuillère !

A la fin du week end, je suis lessivée et en plus je perds du sang ; le ciel bleu de notre nouveau bonheur s'assombrit, la menace d'une fausse-couche plane au dessus de nos jolis projets.

Je file à l'hôpital de Gonesse dès le lundi matin. Pourquoi à l'hôpital de Gonesse ? Parce que c'est là que consulte mon doc quand il n'est pas à son cabinet (qui est beaucoup plus près de chez nous !) .
Et là, c'est fou ce qu'on peut voyager sans aller bien loin ; en salle d'attente je suis la seule femme d'origine européenne, et avec mon prix Fémina sur les genoux, je fais vraiment tâche ! Ici, voile de rigueur ou au moins vêtements longs, ces dames sont accompagnées de leurs époux ou d'une sœur si monsieur n'a pas pu se libérer, et ça papote à tout va, dans des langues que je n'ai pas apprises à l'école. Je me dis que ça tombe bien, que je vais pouvoir bouquiner tranquillement puisque je ne peux pas comprendre les conversations, mais c'est bien ambitieux au regard du volume sonore de cette salle d'attente qui avoisine celui d'une salle de classe un vendredi veille de vacances scolaires. Je ne lirai point donc, et tuerai les 2 heures 45 d'attente (pause déjeuner incluse, sans rien d'autre à manger qu'un fond de boîte de gâteaux) à échanger des sms avec Lochka (bénie sois-tu !) qui m'a même demandé de lui envoyer des photos de mes collègues d'attente, en caméra cachée (dont une avec flash ; j'ai cru que j'allais me faire lapider par monsieur) !



Durant mon attente, je vois mon gynécologue en grande conversation avec des confrères sortir du service pour aller déjeuner, revenir ensuite toujours en grande conversation, sans le moindre petit regard de compassion en direction de la salle d'attente implorante (surtout moi).
Finalement, l'interne de garde, un dénommé Docteur Jean, me reçoit pour un examen complet et me renvoie chez moi avec un arrêt de travail d'une semaine, du repos, du spasfon et une invitation à reconsulter début janvier. Il se montre rassurant, me voilà rassurée ! Nous sommes le 14 décembre 2009, je suis enceinte d'un mois, les vacances commencent dans quelques jours, et (heureusement) les enfants n'arrivent que le 28 de leurs vacances à la Guadeloupe et à la neige.
Je vais pouvoir me faire chouchouter par mon homme qui continue doucement mais sûrement la construction de notre petit nid d'amour sous les combles, habillé par North Face pour l'occasion, parce que là-haut c'est pas (encore) chauffé et que dehors il fait - 7°C !



La semaine qui suit est bien chargée : arrivée des enfants, visite à ma grand-mère à Vanves avec les filles et La mélodie du bonheur au théâtre du Châtelet, Saint Sylvestre à 10 à la maison, piscine et Noël décalé (le 1er des 3) avec mes parents et Gabriel. Je me sens en forme, tout est rentré dans l'ordre côté utérus, je garde seulement l'avantage du tour de poitrine avantageux, tout va bien !
On remet les enfants à leur autre parent le dimanche 3 janvier, et c'est déjà la rentrée, bonne année 2010 !








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