9 mois de fabrication version famille recomposée...: 10 juillet

Pas eu le temps de venir écrire aujourd'hui !

Grosse journée : linge, aspirateur, serpillère... mais pas une seule contraction !

Et puis petite perle pendant le dîner : Lucas, 7 ans et 2 semaines, me demande "Pascale, ce sera qui le papa de Camille ?"

Qu'en pensent Françoise Dolto, Marcel Rufo, Aldo Naouri et Edwige Antier ?

Autobiographie express

Je suis née le 30 octobre 1971, de l'amour FMR de Françoise et Michel.
J'ai été exposée in utéro à une molécule interdite depuis 1977 : le diéthylstilbestrol, appelée communément Distilbène.
Cette molécule, dont l'efficacité n'a finalement pas été reconnue, a été administrée aux mères présentant des risques de fausse-couche entre 1950 et 1977, et a fait des dégâts énormes chez les enfants nés de ces grossesses, notamment chez les petites filles, qui ont rencontré et rencontrent encore aujourd'hui des difficultés à concevoir.
Je suis donc ce qu'on appelle une fille du Distilbène, ou fille DES.
Moi, je m'en sors "bien" par rapport à d'autres femmes puisque je peux donner la vie, mais je dois passer par des mois à l'horizontale, avec l'angoisse toujours présente de voir arriver mes bébés très prématurément, ce qui est arrivé pour mes filles, nées à 6 mois et demi de gestation, à 1kg240 et 1kg100, qui ont dû passer respectivement deux et quatre mois en néonatalogie avant de pouvoir intégrer le cocon familial, alors que la plupart des nouveaux-nés le font à trois jours de vie.

Même mon fils, pour lequel nous avons pris des mesures drastiques (cerclage du col et presque 5 mois à l'horizontale) est né à 7 mois et 3 semaines (2kg300) et a dû rester un mois à l'hôpital. Sans compter bien-sûr le coût engendré par ces grossesses, puisqu'au-delà de 90 jours d'arrêt maladie, on passe en mi-traitement salarial de la part de l'employeur, et qu'il faut parfois payer des personnes pour faire ce que l'on ne peut plus faire soi-même...

J'essaye donc d'être philosophe et de profiter de ce temps qui passe si lentement pour une fois...

A part être allongée pour écrire ce blog, je suis l'aînée d'une grosse fratrie : 6 frères et sœurs (pour le moment !), j'ai fait un BTS de communication et publicité qui ne m'a pas menée à une grande carrière dans le domaine, je suis devenue hôtesse de l'air par accident, dans une grande compagnie, où j'ai rencontré le père de mes trois enfants. Dix ans plus tard, en 2007, après avoir repris des études à l'IUFM, j'ai divorcé alors que je venais d'être titularisée dans mes nouvelles fonctions de professeur des écoles. J'ai atterri dans une petite école du nord de la Seine et Marne où j'ai rencontré l'homme de notre histoire, mon super héros.

J'en profite pour remercier celles et ceux qui trouvent quelques instants pour me faire don de leurs mots gentils et réconfortants, de leur temps pour éviter à mon jardin de ressembler à un terrain vague faute de soins, mais aussi de leur temps en tant que personnal shopper (merci les mms), esthéticienne, dame de compagnie, programmateur de vidéos qui me font mourir de rire, coach vocal qui m'a littéralement forcée à rester dans la partie pour une opérette dans laquelle je n'aurais jamais pensé pouvoir jouer à 5 mois de grossesse, et dont la préparation a bien occupé mon temps !

Et puis je remercie chaque jour celui qui est auprès de moi à chaque instant, qui est devenu du jour au lendemain spécialiste dans l'isolation de l'habitat, électricien, poseur de plaques de BA13, responsable des courses, femme de ménage, cuisinier, beau-père dévoué à ses beaux-enfants que je ne peux plus aller chercher et ramener à l'aéroport, tout en restant amant et aimant, sans oublier son amour pour les jolis cailloux de Fontainebleau, auxquels il sait aussi rester fidèle...et heureusement ! ...oui merci...

9 mois de fabrication version famille recomposée...

10 juillet

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